Chez OPTIROAD aucune discrimination, pour preuve les 80% de femmes dans nos bureaux.
Et toutes ne se cachent pas dans les locaux ! Aujourd’hui nous avons décidé de mettre en avant notre conductrice poids lourd de choc : Katia, en l’interviewant.
Petit bout de femme d’1m70, passionnée par son métier, nous étions curieux d’avoir son point de vue sur ce monde constitué principalement d’hommes.
Katia, peux-tu nous parler un peu de toi, comment es-tu arrivée dans le monde du transport poids lourd ? : J’ai 27 ans et ça fait 6 ans que je suis dans le transport poids lourd. Avant j’étais conseillère bancaire, plus particulièrement dans le recouvrement et crédit à la consommation. Ce milieu me déplaisait beaucoup, de mon point de vue c’est un monde de requins et je ne voulais pas rester enfermée, j’avais besoin d’aventure ! J’ai toujours aimé conduire.
C’est partie d’une blague avec mon père. J’ai eu mon permis moto à 19 ans et j’étais toujours sur la route et un jour il m’a dit « t’as qu’à passer ton permis poids lourd ». Une semaine après j’étais inscrite. J’ai commencé en porteur pour me faire la main et découvrir cet univers assez méconnu du grand public et qui pourtant nous servent au quotidien, et 3 ans après j’avais le permis semi 44 tonnes.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans cet univers ? : La conduite poids lourd, la vision n’est pas la même qu’en voiture ou moto. La perception de la route, des paysages sont très différents. La vitesse aussi, en voiture à 80km/h on se croirait à 50km/h alors qu’en camion la sensation est inverse. J’aime être sur la route, voyager et rencontrer du monde. Il y a aussi tout l’à coté : faire les papiers, les chargements / déchargements. M’’intéresser à la marchandise que je transporte, découvrir de nouvelles choses. Il y aussi l’appel de la route.
Quelles difficultés peux-tu rencontrer au cours de tes semaines sur la route ? : Parfois les demandes des clients sont stressantes. On a peu de temps pour accéder à leurs attentes. Surtout quand il arrive d’attendre longtemps en chargement et déchargement.
Je suis assez solitaire mais ma famille est très importante. La semaine ma mère me demande de l’appeler très régulièrement et j’ai plutôt intérêt de rentrer le vendredi soir si je ne veux pas passer un sal quart d’heure ! Tu sais quand tu pars mais pas quand tu reviens.
As-tu déjà rencontré du sexisme ? : Ça m’est déjà arrivé, des réflexions parfois comme « retourne à ta cuisine » mais c’est très rare, peut être 2 ou 3 fois en 6 ans. Chez les routiers nous sommes une famille, on est traité d’égal à égal et parfois certains en profitent pour draguer (rire). Mais on rencontre beaucoup de respect.
Il est vrai qu’on sent qu’on a besoin de prouver plus en tant que femme. Car au début on ne te prend pas au sérieux et souvent on me disait que je n’y arriverais pas.Il y a également beaucoup d’inégalités au niveau des salaires dans le milieu et en tant que femme, je milite pour l’égalité Hommes / Femmes. J’ai mes 2 bras et mes 2 jambes et un cerveau comme tous alors je ne vois pas pourquoi on fait encore des différences aujourd’hui ! ! Mais il y a de plus de plus de femmes sur la route, alors qu’il y a 5 ans c’était très rare d’en voir. Le monde et les mentalités évolues, on arrive en 2022 et il y aura de plus en plus de femmes sur les routes.
Au niveau du travail en lui-même, tu ne rencontres pas de difficultés particulières ? J’ai développé des muscles inconnus ! (Rire)
Au début je ne pouvais même pas bouger une palette, c’était compliqué aussi avec le volant. Aujourd’hui c’est autre chose ! tu me donnes un tir palette manuel ou électrique et je te décharge le camion. Dans ce métier, il faut plus utiliser ses connaissances et astuces routières que ses muscles pour se sortir des difficultés.
Veux-tu ajouter autre chose ? J’adore ce métier et ce monde de routiers ! Pour moi ce n’est pas du travail, c’est du voyage, de beaux paysages et des rencontres avec plein de personnes différentes.
Tu peux être étonnée parfois de ce que tu peux voir sur la route ! C’est beaucoup d’aventures.
Ça fait maintenant 11 mois que je roule aux couleurs d’Optiroad, je suis à 115 000 Km et j’ai pour objectif d’atteindre les 130 000 Km pour mes 1 an ! et découvrir de nouvelles destinations pour la suite de mes aventures.
Je tiens à remercier l’entreprise TCDP et son dirigeant Karim de m’avoir permise de rouler aux couleurs d’Optiroad.